Plantes fongicides

grâce à ces plantes, on peut espérer stimuler les réactions défensives des autres plantes. On les utilisera de façon préventive. L’ortie est aussi fongicide.

Ail: atténue la cloque du pêcher, la pourriture grise du fraisier, la rouille et la fonte des semis.

décoction de 100g d’ail épluché et haché à macérer à froid dans 2 cuillères à soupe d’huile de lin

le lendemain, ajouter 1 litre d’eau de pluie, brasser et filtrer, employer dilué à 1/20.

Absinthe: lutte contre la rouille du groseiller

purin avec 1 kg de plante fraîche pour 10 litres d’eau

puis macération pendant quelques jours

diluer à 1/20 en pulvérisation foliaire.

Capucine: contre le chancre des arbres fruitiers et le mildiou de la tomate

infusion de 500g de feuilles dans 5 litres d’eau  pendant 2 heures

diluer à 1/3 sur tomates, employer pur sur chancre.

Prêle: efficace contre la monilose, la rouille, la tavelure, la cloque du pêcher et certaines viroses

décoction de 500g de prêle sèche à infuser dans 5 litres d’eau chaude pendant 1 heure

diluer à 1/5, pulvériser préventivement dès le printemps puis en été, mais par temps plutôt frais.

Raifort: lutte contre la monilose du cerisier

décoction de feuilles et racines hachées, à raison de 300g dans 10 litres d’eau.

Tanaisie: contre la rouille de la tomate et le mildiou des pommes de terre

purin à base de 300g de plante sèche dans 10 litres d’eau pendant 3 jours,

diluer à 1/20 en pulvérisation foliaire.

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Plantes insecticides

Même si vous employez des plantes répulsives, il est possible qu’il y ait des pullulations.

Les plantes suivantes peuvent limiter les infestations:

Ail: efficace contre les acariens, les pucerons, la mouche de l’oignon

décoction de 100g d’ail épluché et haché, mis à macérer à froid dans 2 cuillères à soupe d’huile de lin.

le lendemain, ajouter 1 litre d’eau de pluie, brasser et filter.

employer dilué à 1/20.

Fougère mâle, aigle: contre le puceron lanigère et la cicadelle de la vigne

purin réalisé avec 1 kg de feuilles dans 10l d’eau pendant 4 à 5 jours

ajouter une poignées de marrons d’Inde broyés.

Ortie: lutte contre les acariens jaunes et rouges

infusion de feuilles et racines hachées, à raison de 300g de feuilles fraîches dans 10 l d’eau.

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Jardiner, c’est résister par Gilles Clément

voici le lien pour méditer sur les paroles et l’expérience de cegrand sage-jardinier:

http://www.reporterre.net/spip.php?article5725

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Sorties plantes sauvages en Gironde

Voir ces quelques sites:

http://www.herbeo.fr/

le site de la boutique de la rue des Ayres à Bordeaux

repérer à l’occasion les  propositions de sorties botaniques.

http://itinerancesculturelles.asso.fr/

cette association qui gére le jardin médièval de l’institut des jeunes sourds de Gradignan propose aussi des sorties.

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http://www.cmecuisine.blogspot.fr/

le site de Christine Charles-Ducros avec des propositions de cuisine de fleurs et plantes sauvages.

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http://www.jardin-et-ecotourisme.fr/

site avec de nombreux conseils de jardinage et un calendrier des sorties parmi lesquellesil y a place pour les plantes sauvages.

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http://lamolene33.blogspot.fr/

le site de l’association La Molène, tournée vers le jardinage surtout mais, avec,  à l’occasion, une place pour les herbes sauvages.

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Conférences sur le compostage

enregistrements de 2 interventions de spécialistes:

Bernard Langla, responsable de la plateforme de compostage de Touban:

Pierre Gevaert, expert international en agroécologie:

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Comment faire ses graines

voici un lien vers un article qui nous a paru tout à fait adéquat:

http://www.autarcies.com/3-lalimentation-le-jardin/r%C3%A9colter-ses-graines

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Les fourmis???

ou comment les éloigner…

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Il existe des traitements naturels efficaces et sans conséquence pour la nature:

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-Les fourmis sont attirées par les pucerons qui infestent les arbres ou certaines plantes.

Il est possible de se débarrasser des pucerons à l’aide d’un jet d’eau savonneuse.

Pour empêcher les fourmis de monter dans les arbres, entourer leurs troncs avec des bandes de tissu recouvertes de gomme de résine naturelle.

-mettre du marc de café au pied des arbres à protéger: çà peut les limiter ainsi que les puçerons;

-aux endroits où elles sont gênantes, saupoudrer soit de la craie d’écolier, du poivre rouge ( pas de cayenne), des coquilles d’oeufs, de la poudre d’os, de la poudre de talc, des cendres de bois, du soufre, de la terre de diatomée ou du café moulu déjà filtré;

– à pulvériser:

une décoction de feuilles de noyer: 400g de feuilles fraiches dans 4 l d’eau, pendant 1 h;

ou du vinaigre de lavande: 200g de fleurs de lavande dans 2l de vinaigre d’alcool à 6° pendant 4 à 5 semaines;

-déposer sur la fourmilière 2 bourgeons de tomate ou des feuilles de noyer.

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un autre répulsif d’après Geoff ZEHNDER:

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faire un mélange de 2 cuilléres à café de tabasco + 6 gouttes de détersif à vaisselle;

le tout dilué dans 2l d’eau;

bien remuer;

pulvériser 1 fois par semaine sur les plantes à protéger;

protégez vos yeux!…

Pour repousser les fourmis qui s’installent dans la maison, planter des pensées ou des herbes aromatiques ( menthe, marjolaine, lavande, fenouil) autour de la maison.

Là où elles pénétrent, presser un citron et laisser les pelures en place.

Mettre de la sauge dans les armoires.

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Voir le site : http://www.aujardin.info/trucs/trucs_fourmis.php

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Texte de Pierre Rabhi

PIERRE RABHI :

Il ne faut pas s’accrocher aux alternatives en se disant qu’elles vont changer la société.

La société changera quand la morale et l’éthique investiront notre réflexion.

Chacun doit travailler en profondeur pour parvenir à un certain niveau de responsabilité

et de conscience et surtout à cette dimension sacrée

qui nous fait regarder la vie comme un don magnifique à préserver.

Il s’agit d’un état d’une nature simple :

J’appartiens au mystère de la vie et rien ne me sépare de rien.

Je suis relié, conscient et heureux de l’être.

C’est là que se pose la question fondamentale : qu’est-ce que vivre ?

Nous avons choisi la frénésie comme mode d’existence

et nous inventons des machines pour nous la rendre supportable.

Le temps-argent, le temps-production, le temps sportif

où l’on est prêt à faire exploser son cœur et ses poumons pour un centième de seconde…

tout cela est bien étrange.

Tandis que nous nous battons avec le temps qui passe,

celui qu’il faut gagner, nos véhicules, nos avions, nos ordinateurs nous font oublier

que ce n’est pas le temps qui passe mais nous qui passons.

Nos cadences cardiaques et respiratoires devraient nous rappeler à chaque seconde

que nous sommes réglés sur le rythme de l’univers.

L’intelligence collective existe-t-elle vraiment ?

Je l’ignore mais je tiens pour ma part à me relier

sur ce qui me parait moins déterminé par la subjectivité et la peur,

à savoir l’intelligence universelle.

Cette intelligence qui ne semble pas chargée des tourments de l’humanité,

cette intelligence qui régit à la fois le macrocosme et le microcosme

et que je pressens dans la moindre petite graine de plante,

comme dans les grands processus et manifestations de la vie.

Face à l’immensité de ce mystère, j’ai tendance à croire que notre raison d’être est l’enchantement.

La finalité humaine n’est pas de produire pour consommer,

de consommer pour produire ou de tourner

comme le rouage d’une machine infernale jusqu’à l’usure totale.

C’est pourtant à cela que nous réduit cette stupide civilisation

où l’argent prime sur tout mais ne peut offrir que le plaisir.

Des milliards d’euros sont impuissants à nous donner la joie,

ce bien immatériel que nous recherchons tous, consciemment ou non,

car il représente le bien suprême, à savoir la pleine satisfaction d’exister.

Si nous arrivions à cet enchantement,

nous créerions une symphonie et une vibration générales.

Croyants ou non, bouddhistes, chrétiens, musulmans, juifs et autres,

nous y trouverions tous notre compte

et nous aurions aboli les clivages pour l’unité suprême

à laquelle l’intelligence nous invite.

Prétendre que l’on génère l’enchantement serait vaniteux.

En revanche, il faut se mettre dans une attitude de réceptivité,

recevoir les dons et les beautés de la vie avec humilité, gratitude et jubilation.

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cascade tropicale

Ne serait-ce pas là la plénitude de la vie ?

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l’océan

coucher de soleil au mois d'août

coucher de soleil au mois d’août

Agriculteur, écrivain et penseur français d’origine algérienne, Pierre Rabhi est un des pionniers de l’agriculture biologique et l’inventeur du concept « Oasis en tous lieux ».
Il d éfend un mode de société plus respectueux des hommes et de la terre et soutient le développement de pratiques agricoles accessibles à tous et notamment aux plus démunis, tout en préservant les patrimoines nourriciers.

Depuis 1981, il transmet son savoir-faire dans les pays arides d’Afrique, en France et en Europe, cherchant à redonner leur autonomie alimentaire aux populations. Il est aujourd’hui reconnu expert international pour la sécurité alimentaire et a participé à l’élaboration de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification. Il est l’initiateur du Mouvement pour la Terre et l’Humanisme. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Paroles de Terre, du Sahara aux Cévennes, Conscience et Environnement ou Graines de Possibles, co-signé avec Nicolas Hulot.

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L’humanité entière est invitée à imaginer l’avenir

L’agriculteur-écologiste Pierre Rabhi est convaincu que le monde moderne a fait fausse route. Mais il veut croire qu’un changement est possible.

Pour l’écologiste Pierre Rabhi, « la gouvernance du monde n’est pas en phase avec les réalités de l’Histoire ».
« Sud Ouest Dimanche ».

La crise nous oblige-t-elle à penser l’avenir autrement ?
Plus que jamais. Nous sommes dans une véritable impasse. Ce n’est pas la première fois que l’homme se trouve face à des impasses. Mais, du fait de la mondialisation, c’est la première fois que cette impasse est généralisée. C’est l’humanité tout entière qui est invitée à se concerter pour imaginer l’avenir.

Ce qui se passe est sans précédent dans l’Histoire. Tout est parti de l’idée que l’homme pouvait modifier le cours de l’Histoire. Plutôt que de rester à sa place, il a voulu s’élever au rang d’un démiurge. Nous sommes en train de constater que le choix n’a pas été le bon. Je ne pense pas que nous puissions continuer sur cette voie.

En admettant que nous soyons bien dans une impasse, pensez-vous qu’il soit encore possible d’en sortir ?

Malheureusement, la conscience collective n’a pas atteint le niveau de lucidité suffisant pour voir l’ensemble des phénomènes et se définir de nouveaux objectifs. Nous vivons encore dans l’illusion selon laquelle l’être humain va redresser la situation. Politiquement, nous faisons de l’acharnement thérapeutique sur un modèle moribond. Il est dans cet état parce qu’il est en dissonance et en contradiction avec les lois fondamentales de la vie. Nous espérons toujours remettre sur les rails le système que nous avons élaboré, mais ce n’est pas possible.

Quelle est cette loi fondamentale ?

Nous sommes dans un malentendu. Les religions ont une grande responsabilité pour avoir instauré l’homme prince de la création. Les Peaux-Rouges ne disent pas : « La Terre nous appartient. » Ils disent : « Nous appartenons à la Terre. » Toutes les balivernes qu’on a inventées ont donné un être humain arrogant. Les religions ont proclamé le caractère sacré de la création. Je ne comprends pas qu’elles ne puissent pas être les premières écologistes. Tous ces malentendus nous font croire qu’il y a la nature et nous. Mais nous sommes nature. Le fait d’être doté d’une pensée – pour le meilleur et pour le pire, d’ailleurs – nous donne une spécificité, source d’angoisse ou de libération. Nous avons laissé l’angoisse prendre le dessus parce que nous avons peur de la vie et de la mort, et, d’une planète paradis, nous avons fait un enfer.

N’avez-vous pas parfois l’impression de prêcher dans le désert ?

Souvent. Mais, aujourd’hui, il y a une écoute plus profonde. Parce que nous sortons de cette griserie. Le modèle que l’on disait triomphant est en train de se déliter lamentablement. La peur du lendemain ne cesse de grandir. Nous nous rendons compte que nous sommes très, très faibles.

Nous bombons le torse avec nos innovations, nos machines et nos trucs. Nous sommes sur une pyramide de milliards, mais ce n’est pas cela qui nous rend plus heureux.

Comment définir le bonheur ?

Il n’y a rien de plus difficile à décrire. Ce que je dirai en tout premier, c’est que le bonheur, ou la joie, cela ne s’achète pas. Heureusement. Je voyage beaucoup pour faire connaître l’écologie ou l’agroécologie. Quand je suis en Afrique, dans des villages reculés, je vois des gens qui n’arrêtent pas de danser. Ils se retrouvent le soir autour du feu pour bavarder au milieu des éclats de rire. On a l’impression qu’ils goûtent chaque instant de la vie comme s’il était précieux.

Quand je voyage dans le monde prospère, je vois des gens préoccupés d’avaler des cachets pour lutter contre le stress, l’angoisse, etc. Bien sûr, chaque être humain doit pouvoir se nourrir, s’habiller, s’abriter et se soigner ou être soigné. C’est un impératif absolu, et tous ces problèmes sont loin d’être résolus.

Le drame du monde moderne, c’est que l’indispensable n’est pas garanti et le superflu n’a pas de limite. Qu’est-ce qui ruine la planète ? Ce n’est certainement pas la nécessité. Je ne comprends pas pourquoi l’on donne tant de valeur aux diamants, à l’or et à toutes ces choses. C’est infantile. Tant que l’on continuera à donner à l’argent plus d’importance qu’au destin collectif et à la nature, nous resterons dans ces niaiseries-là.

Quelles sont, à vos yeux, les raisons d’espérer ?

La gouvernance du monde n’est pas en phase avec les réalités de l’Histoire. Nous avons l’impression que l’on entretient coûte que coûte un modèle en train de mourir. À côté de cela, heureusement, il y a une réaction de la vie.

La vie réagit de différentes manières. Dans la nature, que j’adore au plus profond de moi-même, je me rends compte de tous les stratagèmes qu’elle peut mettre en place pour assurer le maintien de la vie. Souvent je dis aux gens : prenez simplement une graine de tomate, regardez-la bien, réfléchissez, méditez. Dans cette simple graine, il y a des tonnes de tomates. C’est prodigieux. Comment peut-on justifier l’existence de la faim dans le monde ?

La situation actuelle a provoqué une créativité humaine incroyable. Je me réjouis de rencontrer des tas de gens qui me disent : « Je veux construire ma maison pour qu’elle soit saine et écologique », « Moi, je veux éduquer mes enfants autrement que dans cette stupidité de la compétitivité qui les angoisse au lieu de les épanouir. » La société civile est un vaste laboratoire d’expérimentation.

Le monde de demain est en gestation. Au lieu de dire : ce sont des marginaux, il faut que ceux qui détiennent l’autorité considèrent enfin que ce sont eux les créateurs, et pas les modèles asservis à l’argent.

Sur les traces de l’homme « Le monde repose sur les genoux d’une fourmi:

http://www.sudouest.fr/2012/01/01/le-monde-repose-sur-les-genoux-d-une-fourmi-594036-4624.php

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*Des songes heureux pour ensemencer les siècles…*

Sachez que la Création ne nous appartient pas, mais que nous sommes ses enfants. Gardez-vous de toute arrogance car les arbres et toutes les créatures sont également enfants de la Création. Vivez avec légèreté sans jamais outrager l’eau, le souffle ou la lumière. Et si vous prélevez de la vie pour votre vie, ayez de la gratitude. Lorsque vous immolez un animal, sachez que c’est la vie qui se donne à la vie et que rien ne soit dilapidé de ce don. Sachez établir la mesure de toute chose. Ne faites point de bruit inutile, ne tuez pas sans nécessité ou par divertissement. Sachez que les arbres et le vent se délectent de la mélodie qu’ensemble ils enfantent, et l’oiseau, porté par le souffle, est un messager du ciel autant que la terre. Soyez très éveillés lorsque le soleil illumine vos sentiers et lorsque la nuit vous rassemble, ayez confiance en elle, car si vous n’avez ni haine ni ennemi, elle vous conduira sans dommage, sur ses pirogues de silence, jusqu’aux rives de l’aurore. Que le temps et l’âge ne vous accablent pas, car ils vous préparent à d’autres naissances, et dans vos jours amoindris, si votre vie fut juste, il naîtra de nouveaux songes heureux, pour ensemencer les siècles.

Pierre Rabhi, Extrait du Recours à la Terre, Terre du ciel, 1995

http://www.pierrerabhi.org/blog/index.php?static/poemes

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