Le champignon hiverne sur les plantes mala­des ou sur les tubercules de l’année précé­dente restés dans le sol. De là, il peut attaquer les jeunes pousses et les tubercules. L’infection se fait par les stomates ou directement à travers l’épiderme. Les tubercules sont infectés par l’eau de pluie qui s’infiltre dans le solaprès avoir été en contact avec les feuilles. Un temps chaud et humide favorise une multiplication rapide.

Plantes attaquées: les solanées (pomme de terre, tomate, poivron, aubergine).

Dégâts : apparition de taches brunes, irrégulières, sur les feuilles et les tiges. A la face inférieure des feuilles, on voit généralement un feutrage blanchâtre. Le feuil­lage meurt. Des taches brun-gris, déprimées, se forment sur les tubercu­les. Sous les taches, la chair est couleur rouille (pourriture) ;

Sur les tomates, il est fréquent que les fruits seuls, et non le feuillage, soient atteints. Des taches irrégulières, vert-brun à noir, se forment. Les fruits restent durs et deviennent, plus tard, ridés.

Lutte Préventive :

– éviter les variétés sensibles (Sirtema et Bintje);

– choisir des variétés plus résistantes (Résy, Apollo, Arka, Spartaan, etc.);

– ne planter que des tubercules sains prégermés;

– dans la mesure du possible, ne pas cultiver les pommes de terre à proximité des tomates, des aubergines et des poivrons;

– pulvériser du purin d’ortie ou des extraits d’algues pour stimuler la croissance;

– faire environ 4 poudrages, à une semaine d’intervalle, avec des algues ou des poudres de roches, dès que la végétation recouvre le terrain;

– le chanvre, en culture intercalaire, aurait une action préventive;

– essayer le basilic au pied des plantes;

– la prêle , en décoction , ( 1 jour de trempage suivi d’un ébouillantage de 20 secondes, et d’une dilution à 1/10) a un effet préventif par pulvérisation sur le sol et les plantes;

– récolter soigneusement et pas trop tardivement. Brûler les restes de la culture;

– éviter l’excès d’humidité dans les serres;

– traiter toutes les semaines avec du lait écrémé dilué ou de l’infusion de peaux d’oignon ou d’ail;

– traiter les pommes de terre, en cas de risque d’attaque, avec de l’infu­sion de peaux d’oignon ou d’ail, ou du Ledax-san, dès que les pommes de terre commencent à couvrir le sol.

Directe:

– en cas de grands risques d’attaques, de variétés sensibles ou de locali­sation défavorable, traiter avec de l’oxychlorure de cuivre (0,05 %) associé à de la décoction d’ortie ou du Ledax-san; faire 2 à 3 traite­ments à 8-10 jours d’intervalle;

– il est possible aussi d’utiliser l’extrait fermenté de bardane, dilué à 5%.

D’après O.Schmid et S. Henggeler: Ravageurs et maladies au jardin : les solutions biologiques, aux éditions Terre Vivante

légérement complété par diverses lectures.