Carpocapse de la pomme ou ver de la pomme

Tiré de: Ravageurs et Maladies au jardin: les solutions biologiques.

de O.Schmid et S.Henggeler aux éditions Terre Vivante

Le papillon a une envergure d’environ 20 mm. Ses ailes antérieures sont grisâtres avec des lignes ondulées et des taches cuivrées brillantes. La chenille, qui atteint 20 mm, est blanchâtre avec une tête rouge-brun et un écusson sur la nuque. Les oeufs, blanchâtres, mesurent 1 mm.

Le papillon vole de juin à août (la date du vol principal varie selon les régions), au crépus­cule, lorsque la température dépasse 15° Toute la journée, il reste sur le tronc et les branches, les ailes fermées. Les oeufs sont pondus un à un, d’abord sur les feuilles, puis sur les fruits. La chenille pénètre dans le fruit. A la fin de son développement, elle quitte le fruit et se réfugie sous l’écorce des arbres ou dans d’autres cachettes, où elle hiverne. Elle se nymphose au printemps. Si on l’amène avec les fruits dans le fruitier, elle y hiverne dans les fentes des rayonnages. Les chenilles qui arrivent sur le sol avec les fruits tombés retournent dans les arbres. Par temps chaud, une seconde génération est possible (en géné­ral la première quinzaine d’août), voire même une troisième. Cela concerne surtout le Midi de la France.

Espèces attaquées : arbres fruitiers à pépins (notamment pommier), dans les régions chau­des; également abricotier et noisetier.

Dégats:

les jeunes chenilles pénètrent dans le fruit et en détruisent le coeur. Les déjections sont évacuées d’abord par l’orifice d’entrée, puis par une galerie plus importante. Dans les régions chaudes, les dégâts peuvent être importants. Les fruits atteints mûrissent et tombent prématurément. Prévision et contrôle des attaques en été par piégeage des papillons et comptage des fruits atteints.

Lutte Préventive :

– favoriser les auxiliaires, notamment les chauves-souris et les oiseaux (pic, mésange bleue);

– traiter à l’infusion de tanaisie ou d’absinthe, pour induire en erreur les papillons, l’odeur des pommes étant couverte par celle de l’infusion;

– au Japon, on enferme les pommes, de juin jusqu’à un mois avant la récolte, dans des sacs en papier, pour protéger les fruits du carpo­capse, ainsi que de la tavelure tardive. Des essais sont en cours en Suisse (source : Centre de Recherches de Wàdenswil).

Directe:

– en ramassant aussitôt les fruits tombés, une partie des larves peut être ramassée avant qu’elles ne quittent les fruits;

– disposer sur les troncs des bandes-pièges en carton ondulé, à partir de fin mai, à au moins 20 cm au-dessus du sol; contrôler les chenilles qui viennent se réfugier dessous et les brûler ;

-en juillet, faire 2 traitements à trois semaines d’intervalle avec un pro­duit à base de pyrèthre et de roténone. L’efficacité de cette méthode est insuffisante et elle n’est pas recommandée officiellement;

– de toutes façons, ne traiter qu’à la tombée du jour pour éviter de nuire à tous les insectes butineurs;

– des essais sont en cours en vue de réduire les attaques de carpocapses par des virus, des substances sexuelles ainsi que par la stérilisation des mâles par irradiation.

Compléments:

– essayer des pulvérisations d’argile à 10 pour 1000…

– mettre des pièges avec du vinaigre de cidre en périphérie pour attirer les carpocapses:

90cl d’eau+10cl de vinaigre+100g de sucre.

-mettre des bandes rouges enduites de glu autour des troncs.

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